Alors ben c'est parti !
A l'heure ou je vous écris, un "gentil" petit liquide passe en moi via un tuyau long de 6 mètres...
Alors gentil car il va juste tuer mon lymphome et s'occuper que ça ne revienne plus ailleurs.
Mais avec des guillemets car il risque de me fatiguer et de m'imposer des économies de shampoing et de gel pendant 2-3 mois... Vivement Noël tiens !
Aors quelques petites news.
La semaine dernière fut rude. Des tonnes d'exams, examens sanguins, tests cardiaques, scanner, Petscan, pose de la voie centrale (tuyau de 40cm qui part de mon bras jusqu'au ventricule cardiaque -yiiihaaaaa-), carottage de moelle osseuse etc.
Le plus dur fut vendredi avec la pose de la voie centrale, une radio et le rendez-vous de fin de marathon avec ma cardiologue. Gros moment de stress car c'est là qu'elle m'annonce comment s'est comporté cette saloperie. Est-ce qu'il y a propagation ? Metastases ? Et aussi les bilans sanguin et cardiaque. Est-ce qu'il y a d'autres infections ?
Eh bien non ! Tout semble aller pour le mieux ! Tumeur unique et donc localisée, sang parfait, coeur en forme. Donc nickel. Juste cette boule à détruire. Énorme soulagement.
Et là elle enchaine directement :
- "J'ai donc un marché à vous proposer, c'est de rentrer en traitement dès cet après midi"
Et là j'ai craqué.
Avec celles qui étaient arrivées quelques 30 minutes avant, les larmes coulaient à flot.
Je n'ai pas pu.
Pas prêt.
Il me fallait ce dernier week-end "sain".
Trop dur, j'ai refusé, elle a un peu insisté mais au bout de deux minutes elle a appelé sa secrétaire :
-"Oui Babeth ? Bon heuuu on peu gérer quand même une entrée lundi ? Nan je sais que je dois négocier mais là je suis en train de perdre la négociation".
Merci, j'ai pu avoir mon dernier weekend.
De la très bonne compagnie, du beau temps, de beaux endroits, de longues marches, un bon bol d'air et d'énergie. C'est ce qu'il me fallait pour être ce soir, assis dans ma chambre d'hôpital à recevoir goute par goute cette chimio.
Pour l'instant le moral est bon, je suis prêt.
Merci infiniment à vous d'être là pour moi. Vous n'avez pas idée à quel point ça me touche
Vos yeux, vos mains, vos voix, toujours, ça reste là.
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